Collectif Iter
Depuis sa création en 1999, le collectif Iter s’est fait connaître par la création de:
La Confession– création en 1999 à Sion. Tournée à Sierre, La Chaux-de-Fonds, Lausanne (CPO), Genève (en collaboration avec le Théâtre St-Gervais Genève), Fribourg (Espace Moncor), Paris (Centre Culturel Suisse)
Le Voyage – création en 2002 à Lausanne (Théâtre 2.21) et à Genève (Théâtre St-Gervais Genève). Tournée à Sierre (Caves de Courten)
Les Voix humaines – création en 2005 à Genève et à Lausanne (Coproduction La Bâtie–Festival de Genève, Théâtre St-Gervais Genève et Grange de Dorigny)
Les prétendants – création en décembre 2008 aux Halles de Sierre, à l'Oriental-Vevey, et en janvier 2009 à La Grange de Dorigny et à Nuithonie-Fribourg.
Pour mémoire, le Collectif Iter développait son travail sur trois axes :
- jeu du comédien en grande proximité avec chaque spectateur (en interaction directe avec lui)
- déroulement de la représentation dans un dispositif scénique particulier
- questionnement de la société contemporaine et commande de textes à des auteurs
→ Le plus souvent le Collectif Iter a choisi de faire se confronter un individu à un autre individu, c’est-à-dire qu’un comédien s’adressait, les yeux dans les yeux, à un seul spectateur. Il ne s’agissait cependant pas d’un simple « théâtre de chambre » ; les spectateurs avaient une fonction dramaturgique, c’est-à-dire qu’en quelque sorte un rôle leur était attribué. Ils ne pouvaient donc pas écouter ce qui était raconté avec distance, ils étaient contraints de prendre position par rapport à ce qui était dit : c’est à eux que les comédiens s’adressaient, les yeux dans les yeux, c’est à eux qu’ils demandaient une réaction, de l’amour, du réconfort, un conseil, du secours.
→ Dans un dispositif particulier, tels une rangée de prie-Dieu (La Confession), un compartiment de train (Le Voyage), une petite chambre à coucher (Les Voix humaines), des comédiens s’adressaient directement aux spectateurs. Le mot « théâtre », à l’origine, dans la Grèce antique, ne désignait pas la scène, mais uniquement le gradin, le lieu dévolu aux spectateurs. Ce n’est qu’à l’époque classique, par un glissement de sens, que le mot s’est mis à désigner également la scène, puis le bâtiment tout entier. C’est donc à l’origine du mot « théâtre » que le Collectif Iter voulait revenir : au spectateur, à l’individu spectateur, placé sur le « théâtre » (mais pas sur un gradin), au centre de l’attention.